Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Remarques et réflexions
3 janvier 2009

Conflits de familles - comment faire que les "exclusions" ressemblent moins à des bagarres de bar - post 1

L'exclusion temporaire, mise au coin ("timeout" en anglais) a remplacé la fessée sur les fesses en tant que punition par défaut d'un enfant qui se comporte mal, pour beaucoup de parents. Cela vaut la peine de noter, néanmoins, que cet outil parental est largement mécompris et fréquemment mal utilisé.

La plupart des parents ont déjà une vague idée opérationnelle de comment utiliser les exclusions. Lorsque l'enfant fait quelque chose de mal, vous l'envoyer s'assoir quelque part seul et ne rien faire pour un temps donné, comme un arbitre de hockey envoit un joueur en prison. Deux minutes sur un banc assis pour avoir frappé sur l'aire de jeu, 5 minutes sur une chaise pour avoir été répondu de façon impertinente, et ainsi de suite.

Parce que l'exclusion a l'air si simple, beaucoup de personnes se sentent suffisamment à l'aise pour l'utiliser intuitivement, guidés par l'hypothèse que la punition doit être à la hauteur du crime, que l'exclusion doit donner à l'enfant l'opportunité de réfléchir et de se repentir, et que cela apprend à l'enfant qui commande.

Ces affirmations conduisent de nombreux parents à utiliser de plus en plus des exclusions de plus en plus longues afin que cela corresponde à la fréquence et la gravité de la faute de l'enfant. Si l'enfant prend 5 minutes, pour disons, taper sur un frère ou une soeur, alors un faute plus sévère, comme mordre, devrait être suivi d'une punition de 15 ou 30 minutes, non ? Pas nécessairement. Utiliser des temps d'exclusion de plus en plus longs pourrait paraitre une réponse proportionnelle à la faute, et il semble que cela apprend vraisemblablement quelque chose sur ce qu'est la justice, mais cela n'aidera pas à changer le comportement qui à entrainer l'exclusion initiale. Et si vous ne changez pas le comportement, vous aller devoir rallonger de plus en plus le temps d'exclusion.

Des temps d'excluions excessifs font plus de mal que de bien, rendant un enfant irritable et de réactions plus volatiles, et plus enclin à s'échapper et éviter les adultes qui le punissent. Egalement important, les parents qui punissent de manière excessive ont tendance à faire de la surenchère dans la punition, augmentant les effets secondaires et perdant de vue l'intention initiale de l'exclusion, qui est d'améliorer le comportement de l'enfant. Le contraire se produit en fait.

Un ensemble de recherches scientifiques accumulé sur des décennies nous ont donné une idée claire de comment utiliser l'exclusion de manière efficace. Le nom complet de cette technique "exclusion de tout renforcement" donne la clé. L'exclusion n'a rien à voire avec la justice, la repentance ou l'autorité. Plutôt, elle suit une logique simple : l'attention nourrit un comportement, et l'exclusion n'est rien d'autre qu'une brève suspension de toute forme d'attention - demande, menace, explications, récompenses, câlins....tout.

<à suivre>

Publicité
Publicité
Commentaires
Remarques et réflexions
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité