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Remarques et réflexions
12 juin 2017

Conseils de psychologie sociale au boulot

J'ai commencé à travailler en 1987. Je sais je ne suis pas tout jeune. J'ai mis du temps à comprendre pourquoi, malgré des compétences, je n'étais pas promu, je voyais des collègues me passer devant. C'était totalement injuste, pensais je alors. Il y avait et il y a toujours un discours des grandes boîtes que nous sommes dans un monde de méritocratie ou les compétences sont valorisées. Ayant perdu pas mal de cheveux et ceux qui me restent étant gris, voire blancs, je vois les choses un peu différemment maintenant.  Il y a un facter politique ou pour le dire de manière plus neutre, un facter psychologique et relationnel dans la réussite professionnelle. Rares sont les personnes qui travaillent seules, en tout cas dans la vie de bureau en général. J'ai mis du temps à comprendre toutes les implications de cette réalité dont j'ai parfois fait amèrement l'expérience.

Pour mettre les choses au clair tout de suite, et éviter de perdre du temps, il est important de se mettre en tête une première vérité : Le monde du travail est injuste ! donc arrêter de vous lamenter sur l'injustice dont vous êtes victimes si vous voulez progresser professionnellement. Ne gaspillez pas votre énergie psychique à vous lamenter et prenez plutôt les choses en main. Vous n'êtes pas assez bon dans la gestion des relations avec votre chef et vos collègues pour progresser. Utilisez votre énergie à améliorer ces relations, ce sera beaucoup plus satisfaisant.

Deuxième réalité qu'il est impératif d'accepter même si elle est déplaisante : le monde du travail n'est pas démocratique. J'ai eu personnellement énormément de difficulté à accepter cette réalité. Je suis fondamentalement un anarchiste, comme me le rappelait récemment mon fils de 21 ans. Je suis égalitaire, fondamentalement, radicalement, un libertaire dans l'âme. Je me méfie de tout pouvoir, car il est forcément oppression. Avec l'age j'ai fini par comprendre que c'est un mal nécessaire, mais entre adultes, j'ai une tendance à considérer que tout le monde a une voix, que tout le monde a le droit d'avoir une opinion. Je suis pour le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple ! Dans le monde des grandes entreprises, j'ai appris durement que cette formule ne s'applique pas, mais alors pas du tout.

fDans le monde du travail, certaines personnes ont plus de pouvoir que d'autres. Il ne s'agit pas forcément du chef car c'est comme dans une famille, le traditionnel 'chef de famille' n'est pas forcément la personne qui a le plus de pouvoir dans les faits. Dans le monde du travail c'est un peu la même chose aussi il est fondamental pour survivre ou progresser d'identifier qui a quel pouvoir. Il peut être partagé entre plusieurs personnes. En tout état de cause, il n'y a rien qui ressemble à une démocratie. Dès que vous aurez admis cela, vous aurez déjà beaucoup progressé et serait en meilleur position. Car vous aurez identifié les personnes avec qui il est important d'entretenir de bonnes relations.

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Commentaires
H
Pour être plus précis et concret, en comportementalisme on considère qu'un comportement permet d'obtenir ou d'éviter quelque chose. Cette analyse s'applique ici à mon avis.
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H
C'est une question complexe à laquelle je n'ai pas de réponse simple. C'est du cas par cas à mon avis. La question que je me pose dans ce genre de circonstances est : pourquoi refuser de collaborer ? Quel est l'intérêt ? Je veux dire que tout comportement a un but, une fonction. Il peut être inadapté mais il a un objectif. Pour le dire plus clairement, quel est l'intérêt pour ces détenteurs du pouvoir à ne pas collaborer ? la réponse à cette question permet de poser un diagnostic et d'adapter son propre comportement.
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R
Bonjour. Ce témoignage m'a profondément revelé un mal dont je suis affecté : le refus de la soumission. Merci beaucoup. Ma question : et si ceux qui sont identifiés comme détenteurs du pouvoir se refusent à collaborer avec vous malgré tous vos efforts pour avoir de bonnes relations avec eux ?
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H
Je vous trouve sévère avec Van der Kolk, mais j'avoue un goût pour la théorie et les bouquins qui vont avec. <br /> <br /> <br /> <br /> Je ne voulais certainement pas parler à votre place, vous infantiliser ou vous enfermer dans une position de victime. J'ai sans doute mal compris et interprété vos premiers commentaires. <br /> <br /> <br /> <br /> Chacun sa route...
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L
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai abondamment lu dans les domaines des neurosciences et de la psychologie. Et puis j'ai commencé à lâcher prise avec toute la théorie car je ne me reconnais pas dans toutes les théories sur le trauma, non. Et surtout j'ai besoin de me sortir de ce rôle de victime impuissante et comprendre que j'ai la capacité de me transformer seule. Que les livres et la thérapie ne sont que des aidants ponctuels, ça m'a permis de reprendre plus le contrôle de mes émotions. Ma vie.<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense que le problème de la citation est qu'elle généralise trop. Elle me donne l'impression que le patient n'est que victime incapable de contrôler ses émotions brutes. Or je n'expérimente plus les flashs comme une perte totale de contrôle non. Pour ma part désormais je deviens capable pour certains flashs de me laisser aller à l'émotion négative. Et de rester en conscience que je revis bien le passé mais que là techniquement je suis en réalité dans le présent et chez moi en sécurité. Cela m'arrive régulièrement ainsi de rester en contrôle et en cela j'apprécie de voir que des pans de souvenir se désensibilsent.<br /> <br /> <br /> <br /> En théorie la TCC a ses limites. Mais la théorie n'est pas la pratique. Et le dissociation me maintient trop dans la théorie. En pratique dans mon cas personnel distinct, la thérapie avec ma psy me fait le plus de bien.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand je lis le passage de Van der Kolk, je ne peux m'empêcher d'y voir un praticien Sauveur qui souhaite aider ses patients Victimes. Mais le problème c'est que par de tels conseils de sa part, je me sens maintenue dans l'incapacité. Il me dit que je suis fortement incapable sans praticien. Il me limite car 'lui il dit que je suis limitée' et me maintient plus longtemps dans mon rôle de victime qui se pense impuissante. Je trouve cet extrait limitant pour moi en tout cas. Car mon expérience de vie me prouve que j'ai la ressource en moi pour m'en sortir fortement par ma propre observation sans jugement de mes comportement et de mes ressentis et mes propres façons de faire pour changer ce qui me limite encore et me maintient donc dans de l'insatisfaction pour moi.<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense que ce qui m'a fait le plus de bien c'est d'apprendre à penser par moi et ne plus accepter sans filtre que l'Autre médecin ou pas pose un jugement sur moi. <br /> <br /> Et aussi ce qui m'a beaucoup aidée dans mon cas c'est de sortie de mon rôle de Sauveur. Longtemps j'ai cru que je savais ce que les Autres pensent, comment ils vivent. Et je jugeais beaucoup aussi. Si telle chose était bien pour eux ou pas. Et puis la vie m'a montrée qu'il y a une différence entre faire des conclusions sur quelqu'un sans vivre son quotidien et puis l'écouter me raconter comment pui il pense et vit vraiment. <br /> <br /> <br /> <br /> Et penser ainsi me soulage aussi à titre personnel car je sais que dans les faits personne ne connait vraiment mes ressources intérieures et mes besoins réels si ce n'est moi. Il n'y a que moi qui sache ce qui va vraimenr m'aider. Et que pour m'aider en fait la meilleure chose à faire c'est d'abord de me demander directemnt si j'ai besoin d'aide et si oui comment.<br /> <br /> <br /> <br /> Je préfère ainsi demander a l'autre s'il a besoin d'aide et comment pour lui avant de me lancer dans quoique ce soit. J'apprends à ne plus autant envahir le terrain des autres en mkde Sauveur.<br /> <br /> <br /> <br /> Voilà comment dans les faits j'ai connu effectivement des traumas, le PTSD et commencé à reprendre contrôle sur ma vie et lâcher plus prise sur mon contrôle de la vie des autres. Dans un mouvement que je ressens comme de bascule. Avancer dans un sens entrainait l'autre mouvement. En somme je sors des conséquences du trauma en reprenant pouvoir sur ma vie et m'occupant enfin plus de moi et du même effet en cessant de trop faire celle des autres parce que je 'crois' que je sais pour eux (ce qui les infantilise et les nie au fond. M'en rendre compte fut douloureux pour moi.)<br /> <br /> <br /> <br /> Voilà un peu la véritable histoire de ma vie résumée.
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