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Remarques et réflexions
14 février 2012

peurs et souvenirs

J'ai fait un cauchemar tôt ce matin. Cela m'arrive régulièrement depuis quelques jours, semaines. Il n'existe aucune explication ni analyse des rêves qui soit plausible à mon sens.

J'ai longtemps eu des crises de sueur durant la nuit. Je me réveillais avec un lit trempé. Aujourd'hui je rêve et je n'ai plus de crises de transpiration aiguës. En fait, je fais surtout des cauchemars. Ce matin dans mon cauchemar, j'amenais mon fils à un anniversaire et nous arrivions en retard. Je pousse la porte. Un groupe d'adultes est dans un canapé. J'ai alors droit à une remarque cinglante du père, le mari d'une amie de ma première femme, capable de colères et coups de gueule imprévisibles. Je prends sur moi et réponds calmement. Je peux repartir lui dis je. De fait il s'arrête. Mon fils part jouer avec ses copains.

J'avais amené mon dernier chez un copain il y a quelques semaines et j'étais arrivé en retard, comme dans mon cauchemar, puis surtout j'étais revenu le chercher tardivement. J'avais évidemment peur du reproche même si je ne me l'avouais pas vraiment. Ces amis ont été charmants et m'ont accueilli à bras ouverts et de manière fort compréhensive. J'avais pris mon temps l'après midi. Vient un moment où je ne peux plus courir, faire le grand écart entre toutes les contraintes. Je laisse filer alors sachant que ces amis m'avaient dit que je pouvais prendre mon temps. Ils furent d'une gentillesse extrême.

Dans ce rêve comme dans celui de la veille, je suis seul à faire face à un problème. Je suis dépassé et je n'ai pas d'aide. C'est mon cauchemar. J'ai eu un éclair dans un demi sommeil. C'est de mon père qu'il s'agissait. Il a toujours été imprévisible et pouvait n'apporter aucune aide alors même que je ne m'en sortais pas. Il joue facilement au petit chef qui entend donner les ordres et s'amuser de mes difficultés. Il pouvait trouver plaisant et sourire de me voir me dépêtrer dans des difficultés qui me dépassaient complètement. En cas de problème très grave, ma mère intervenait et il aidait.

D'une certaine façon j'ai peur de me retrouver à affronter des difficultés comme les délires paranoïaques de ma sœur et sa violence avec un rejet de mes parents lorsque j'évoquais le sujet.J'étais débordé, je n'arrivais plus à faire face et mes parents me prenaient à partie, me faisaient des reproches ou me sommaient de me taire ne voulant pas entendre mes difficultés. Comment ne pas assimiler présent et passé dans une situation difficile ?

La seule façon que j'ai trouvé pour progresser et de prendre conscience que tous les hommes ne sont pas comme mon père et que ma peur est peut être infondée.J'essaie de faire la part des choses entre le passé et le présent. Et renvoyer dans le passé mes peurs. Cela prend du temps.

Aujourd'hui j'ai de l'aide chez certains, qui m'aident et veulent bien répondre à mes demandes. Je fais le travail de reconnaître ces éléments et peut être apprendre à faire confiance. Je crois non pas à la plainte perpétuelle comme voie de progrès mais au contraire, d'arriver à faire la part des choses entre passé et présent. Passer son temps à tourner en rond dans sa plainte peut soulager mais cela va un temps et finit par être contreproductif.

La plainte et le récit de la souffrance renvoie toujours au passé, y replonge alors que tout l'enjeu est justement de ne plus s'y faire happer. Une partie de moi est dans le passé, irrémédiablement, mais une autre partie demande à en sortir.

 

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Commentaires
F
... parfois le passé.... me revient en pleine figure malgré moi... le passé qui me rattrape. Bref, de vous lire me fait grand bien....
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