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Remarques et réflexions
10 juillet 2011

les anti-dépresseurs sont ils des placebos ?

Des articles et livres aux Etats Unis contestent l'efficacité des anti-dépresseurs.Ne seraient ils que des placebos ? Je ne suis ni médecin, ni pharmacien et je n'y connais rien en chimie ni en médicaments. Malgré tout, le débat est intéressant pour nous français qui sommes les plus gros consommateurs de psychotropes si j'en crois les articles divers et variés sur le sujet.

Dans le New-York Times de ce dimanche 10 juillet, Peter Kramer, psychiatre de son état, fait le point sur le sujet et discute le bien fondé de ces critiques dans un éditorial. Il prend la défense des anti-dépresseurs en avançant des arguments nuancés. Il fait le point sur les études menées pour différents types de dépression et de maladies sur lesquelles les anti dépresseurs ont montré de l'efficacité et cela va très au delà de la dépression sévère. Parker mentionne le cas d'un ami qui a eu une attaque et a fait des progrès moteurs après que des anti-dépresseurs lui ont été prescrits. Il critique les méthodes des laboratoires pharmaceutiques dans leurs tests pour mise sur le marché de médicaments, les méthodes de la presse qui en fait ses gorges chaudes sans les nuances indispensables et revient sur les différentes méthodes d'évaluation effectivement utilisées. Sa conclusion est sans ambiguité, les anti dépresseurs sont efficaces et ne sont pas des placebos. Marteler le contraire comme le fait la presse est dangereux car cela créée des souffrances inutiles.

Cela dit, il conclut sur sa pratique et indique que pour les dépressions modérées, la psychothérapie est le moyen le plus efficace et à privilégier. Il prescrit de manière limitée les anti-dépresseurs. Si les progrès sont lents, il prescrit alors des anti-dépresseurs. Il semblerait d'après Parker, que les anti-dépresseurs facilitent plus qu'autre chose et introduisent une sorte de plasticité du cerveau qui permet le changement.

Je vous en livre un extrait :

BETTER-DESIGNED research may tell us whether there is a point on the continuum of mood disorder where antidepressants cease to work. If I had to put down my marker now — and effectively, as a practitioner, I do — I’d bet that “stuckness” applies all along the line, that when mildly depressed patients respond to medication, more often than not we’re seeing true drug effects. Still, my approach with mild depression is to begin treatments with psychotherapy. I aim to use drugs sparingly. They have side effects, some of them serious. Antidepressants help with strokes, but surveys also show them to predispose to stroke. But if psychotherapy leads to only slow progress, I will recommend adding medicines. With a higher frequency and stronger potency than what we see in the literature, they seem to help.
My own beliefs aside, it is dangerous for the press to hammer away at the theme that antidepressants are placebos. They’re not. To give the impression that they are is to cause needless suffering.
As for my friend, he had made no progress before his neurologists prescribed antidepressants. Since, he has shown a slow return of motor function. As is true with much that we see in clinical medicine, the cause of this change is unknowable. But antidepressants are a reasonable element in the treatment — because they do seem to make the brain more flexible, and they’ve earned their place in the doctor’s satchel.
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