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Remarques et réflexions
11 janvier 2015

ne t'éloigne pas, tu m'étouffes !

The_Great_Wave_off_KanagawaAujourd'hui la meilleure définition que j'ai du problème d'attachement, est de se trouver pris entre la peur terrorisante d'être abandonné(e) , désespérément et celle d'être envahi par l'autre jusqu'à ne plus avoir d'existence propre, ni autonome, de ne plus être soi. Le plus terrible est qu'alors on ne voit pas d'échappatoire : c'est soit l'un soit l'autre. Soit je suis abandonné, seul, soit je suis envahi par l'autre et sa vie, je n'existe alors plus.

Dans les deux cas, l'angoisse est terrible. C'est l'ambivalence la plus totale, et avec elle, l'impression de ne plus rien contrôler. C'est toujours excessif, dans un sens ou dans l'autre : trop près ou trop loin.

Il y a cette impossibilité de trouver la bonne distance : soit trop près, soit trop loin. Les émotions submergent et nous sommes alors incapables d'y résister, de garder la tête froide. Nous agressons pour que l'autre nous laisse un peu vivre, et l'instant d'après, nous nous agrippons pour que ce ne soit pas la solitude effrayante.

La méditation et la relaxation sont deux approches assez bonnes, car elles permettent déjà d'apprendre à réguler nos émotions et ne pas nous laisser embarquer. Ensuite, les visions du monde, de nous même et des autres qui nous font souffrir remontent petit à petit. Il faut un peu de temps de méditation, quelques semaines à raison d'une séance de 10 mn par jour. J'aime bien méditer, c'est très simple, et acheter 15 livres, voire même 1 seul ne sert à rien si vous ne le faites pas. La méditation ne s'explique pas, elle se pratique. C'est tout.

Ensuite, viens la deuxième étape, arriver à observer ses croyances, ses certitudes pour les revoir, en douceur, et les relativiser pour moins souffrir.

Bessel Van de Kolk dans son remarquable ouvrage 'The body keeps the score', que je ne saurais trop recommander, indique que la clé est de construire, établir des relatgions positives et bienveillantes. Il relate notamment l'histoire d'une jeune fille abusée, abandonnée qui ne pouvait faire confiance à personne ni établir de lien même avec le thérapeuthe tellement son expérience infantile avait pertubé ses relations aux autres. La clé de son rétablissement fut la relation qu'elle établit avec le cheval dont elle s'est mise à s'occuper. Il l'attendait, lui faisait confiance, comptait sur elle et montrait de l'affection et tendresse sans jugement. La clé ici est d'établir une relation sans jugement, d'établir une relation pour la relation, pour l'apaisement et la sérénité qu'elle peut nous apporter. Il s'agit d'être dans tout ce qu'une relation peut apporter comme réconfort à un niveau ni verbal, ni conceptuel ni même compris. Il y a instauration d'une relation pour la relation qui permette de progressivement faire tomber les défenses et craintes qui empêchent l'intimité et la sérénité.

Il ne s'agit pas de rationaliser pour 'démontrer' que les craintes de l'autre sont infondées mais de vivre une relation positive et bienveillante, pour elle même. On peut très bien 'savoir' qu'il n'y a pas de 'raison' d'être dans cet état psychologique si pénible, mais le savoir ne sait rien; Il fat le vivre. Trouver avec qui établir cette relation qui permettra de modifier l'encodage nerveux et les émotions automatiques est clé mais très difficile si j'en crois mon expérience. 

En sortir n'est pas si simple...

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