le jazz contemporain m'emmerde
Je suis allé écouter méderic collignon au "Duc des lombards", vers la mi juin, le 16 exactement. Il se trouve qu'il existe une vidéo du spectacle.
J'avais choisi ce concert car il était présenté comme un hommage à "Kind of Blue", l'album mythique de Miles. Ce sont les 50 ans de sa sortie et c'est une oeuvre incontournable, un chef d'oeuvre de la musique du 20 ème. L'idée me plaisait.
Je suis parti avant la fin. Je m'ennuyais. Certes, il y avait de l'énergie. Certes il y avait une connaissance de l'oeuvre de miles Davis. Certes, ils maitrisent tous leurs gammes altérés, le augmentées, les 13ème diminuées. Mais est ce suffisant ?
Le jazz contemporain dérive lentement mais surement vers un machin d'intellectuels, sans aucun relief. Il y a des gammes, des constructions, mais plus d'émotions, plus de swing, car plus de structure claire, plus de cette légèreté qui faisait du jazz une musique populaire.
Ca y est ! le mot est laché. Le jazz était une musique populaire, elle ne l'est plus. Qui écoute le jazz ? les mêmes que ceux qui écoutent la musique contemporaine. Ils sont en train de faire du jazz un truc savant, mais ennuyeux. A la base, le jazz est une musique populaire de dance, faite sur des chansons de variété. Il y avait une musicalité, un phrasé, une mélodie improvisée. Il doit y avoir une émotion dans le jazz pour que cela m'intéresse.
Cette émotion je la trouve davantage dans l'électro, dans la world music.
Ecoutez Victor Démé par exemple et comparez. Voilà une musique qui m'intéresse. Ce n'est pas un machin d'intellectuels qui s'écoutent aligner des gammes savamment.
Voyant que Cédric Collignon est à l'affiche du paris jazz festival, je n'y suis pas allé, pour ne pas prendre le risque de m'ennuyer à nouveau dans une programmation jazz qui ne me convient pas.
En revanche, je vais retourner au cabaret sauvage, à la bellevilloise, pour écouter de la musique vivante, créative, qui ne rabache pas éternellement les mêmes formules.