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Remarques et réflexions
5 septembre 2008

l'avenir de la philosophie

L'histoire de la philosophie est intimement liée à celle de la Raison. Depuis ses débuts, la philosophie s'est placé sous ses auspices, et plutôt que la sagesse, c'est la Raison qui l'intéresse.
L'émergence de la science moderne, fondé sur la preuve et la vérification expérimentale a remis en question la place de la philosophie. La place de la philosophie s'est trouvée de fait discutée, non pas tant sur la base de principes, mais sur la base de la validité de ses résultats, ses apports. La science se décline en technique pour être utilisable et obtenir des résultats autres que conceptuels, la philsophie ne sait pas et ne peut pas en faire autant. La seule exception fut sans doute le stoïcisme et ses exercices spirituels. Ce n'est pas l'un des moindres attraits et intérêts de ce courant, non pas tant pour sa conception du monde et de l'homme, mais en raison de la démarche qu'elle implique et d'un présupposé holiste qui voit la vie, le monde et l'homme comme un tout cohérent et entrelié ce qui implique de ne pas négliger aucune de ces dimensions.
L'autre difficulté majeure de la philosophie réside dans l'absence de critère de validité, autre que l'aura de l'auteur, le succès qu'il peut avoir ou le nombre de disciples qui le suivent. Le risque majeur encouru est celui de la redite, du cercle infini et de l'éternel retour des mêmes concepts, l'histoire de la  philosophie risquant alors de n'être qu'une longue paraphrase des anciens, dans un vocabulaire et sous un habillage plus moderne et surtout, plus "mode".
La crise de la philosophie du 19ème siècle est à ce titre instructive, car jamais avant, la question de la fonction et la place de la philosophie ne fut posée de manière aussi radicale et abrupte. Cette question nous devons la reposer à la lumière de l'émergence de la psychologie contemporaine, qui réduit le domaine de pertinence de la philosophie en s'appropriant une partie de ses domaines de prédilection : le rapport au monde, la question de l'Idée, la représentation et le réel pour n'en citer que quelques uns.
La philosophie doit aujourd'hui se consacrer aux domaines qu'aucun autre champ ne peut lui contester : celui du sens des choses et des valeurs, mais aussi celui de la sagesse. La concurrence vient alors de la religion, qui entend apporter une réponse à ces deux questions. La philosophie n'a d'intérêt que si elle se pose en alternative de la religion, tant dans le domaine social que politique.

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