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Remarques et réflexions
24 juin 2012

Quelles institutions pour l'Europe ?

Je suis sidéré de l'absence de débat public en France sur l'avenir de l'Europe, et les instituations politiques. Monsieur Giscard d'Estaing publie dans le Monde un éditorial faisant des propositions. Sa réponse est technocratique et derrière sa proposition, on sent celui qui veut se placer et prendre le poste de secrétaire général de l'Europe qu'il propose. 

Pourquoi rajouter encore un machin technocratique à l'Europe qui a des institutions. Son billet s'intitule "Il faut créer une organisation de coordination de la zone euro, et vite". Mais tout cela existe déjà. 

Giscard est très français. Il propose une structure de plus dont l'un des objectifs serait de coordonner et surveiller "les  engagements pris en matière de finances publiques serait exercée au niveau de ce "conseil de l'euro" où siégeraient à la fois les créanciers et les éventuels débiteurs, autrement dit les payeurs et les demandeurs, ce qui assurerait une contrainte plus efficace que le recours à un système administratif." mais il existe déjà une surveillance et qui fonctionne très bien.

La question n'est pas de coordonner mais d'imposer aux Etats membres le respect des engagements qu'ils ont pris, notamment en matière fiscale et budgétaire. Autant le dire franchement, le problème est politique. Les allemands l'ont bien compris et ils ont raison. Soit nous faisons une Europe politique plus intégrée soit nous allons dans le mur. 

L'issue est le fédéralisme. Ce mot est tabou en France. Nous ne voulons pas abandonner nos petites prérogatives. Nous pensons que nous sommes l'une des grandes nations et partant, que nous intégrer davantage dans l'Europe va nous faire perdre de notre influence et nous serait préjudiciable à terme. 

Nous avons pensé éviter la question politique en adoptant la théorie libérale du libre marché comme réponse à tout problème, en oubliant que l'économique n'est pas indépendant du politique et même, qu'il lui est second et en dépend. 

Je pense au contraire que nous devons résolument poser la question du fédéralisme dès à présent, et poser une vision pour l'Europe. Il est urgent que le débat s'ouvre et que nous arrêtions de laisser l'avenir de l'Europe aux mains des banquiers et des technocrates. C'est une question qui intéresse et doit être posée aux citoyens. Je suis convaincu qu'il s'agit de la clé de notre avenir. Et je suis inquiet.

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