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Remarques et réflexions
15 octobre 2015

Comme être un autocrate et satisfaire son égo

Plus j'observe mon chef, mon patron, ainsi que le précédent et plus les comportements du chef se dessinent. Je ne parle pas des chefs charismatques qui vous permettent d'aller plus loin, d'avancer et savent assoir leur autorité sur la confiance et la délégation, parce qu'au final, ils savent que plus leurs équipes sont compétentes, visibles, plus ils en bénéficient indirectement. Je veux parler des maladifs du pouvoir, de ceux qui veulent dominer l'interaction, systématiquement et sans partage. Mon chef est de ceux àa. Il essaie de progresser en management mais n'y arrive pas, car son caractère le rattrape. Il a un comportement assez facilement cernable et compréhensible. J'ai remarqué les mêmes traits chez de précédent patrons tout autant malades du pouvoir.

Il y a une quête sans fin, pour satisfaire l'égo qui ne peut jamais l'être de cette façon, mais qu'importe, la maladie du pouvoir est trop prégnante pour laisser le moindre répit. La volonté ou les cours de management n'y peuvent mais. Il s'agit d'une question d'égo et d'une soif sans fin de reconnaissance et d'une volonté de contrôle de l'intéraction comme seul mode de relation à autrui. Je me demande si chez mon chef, il n'y a pas cette croyance que s'il ne contrôle pas et ne se met pas toujours en avant, il n'existera plus.

Ici, comme toujours, ce qui m'intéresse est le comportement et surtout l'interaction, car il n'y a pas de comportementalisme ni de comportement sans interaction. Le comportement n'a d'intérêt que dans le cadre de l'interaction.

Un dictateur ne donne l'information qu'au compte goutte pour garder une longeur d'avance

La première chose à faire pour être un chef, est de savoir contrôler l'information que vous donnez ou partagez. Un vrai chef en donne très peu. Il ne donne que des ordres, des instructions mais ne donne pas le contexte, pas l'objectif final ou toute l'histoire. Il s'agit que les gens de son entourage fassent ce qu'il souhaite pas qu'ils soient indépendants. C'est trop dangereux, et l'indépendance passe par la compréhension de la situation pleine et entière, qui ensuite permet de s'orienter, juger par soi même et choisir. Pour que le chef soit chef, il est crucial que vous ne soyez pas trop indépendant, et donc que vous n'ayez pas trop d'information.

Pour paraphraser la célèbre formule de Kant, et la retourner, il utilise les autres comme des moyens et non pas comme des fins. Il m'a demandé d'étudier un sujet. Dès qu'il a eu les premiers résultats, il en a parlé à droite à gauche et a conclu, fait des recommandations sans m'en parler, ni m'associer. Il a eu l'information qu'il voulait et l'a utilisé. Ce faisant, il garde une longueur d'avance. N'ayant pas toute l'information, il est très difficile de jouer d'égal à égal avec lui. D'ailleurs il fait cela avec tout le monde, surtout les personnes qu'ils jugent être des concurrents.

Un dictateur n'a d'interaction qu'avec une seule personne à la fois autant que possible

Mon chef demande à une personne et pas à plusieurs. Et s'il met plusieurs personnes sur un sujet il s'arrange pour qu'aucune des deux personnes ne puisse traiter le sujet sans lui et généralement, ne puisse pas le traiter avec l'autre personne. Aucune des deux personnes n'a toute l'information de manière transparent à tout moment, et chaque personne n'a pas la même information, et partant il est sûr de conserver le pouvoir.

C'est une autre variante du non partage de l'information et une version faible du "diviser pour mieux régner".

Un dictateur a une théorie extrêmement rationnelle pour tout expliquer

Mon chef explique très clairement et très rationellement toutes ses décisions. Si problème il y a, c'est la faute des autres. Le monde, son monde, est logique. Il a pensé juste, les choses n'ont pas fonctionnées comme il l'avait prévu, cela prouve qu'il n'a pas été écouté ou compris. C'est imparable comme logique. Il est certes très compétent techniquement, mais dès qu'il s'agit de mettre en oeuvre, de mener un projet qui associe d'autres compétences, c'est la catastrophe. Cela ne fait d'ailleurs à ses yeux, que montrer sa supériorité et son intelligence puisqu'il avait vu juste. Rien ne peut le faire changer d'avis, il est très rigide psychologiquement.

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